Version originale
– Hou, ben dis donc, tu as bonne mine. J’en conclus que les vacances se sont bien pass…
– NAON !
– Ah bon ? Mais qu’est-ce que… C’est pas la météo manifestement.
– Non, ça ça allait.
– Tu n’as pas pu aller où tu voulais ?
– Oh si.
– Les sites étaient fermés ?
– Tous ouverts, aucun problème.
– On t’a mis en quarantaine parce que tu as été pris d’une quinte de toux à l’aéroport ?
– Absolument pas.
– Je sèche alors. Quel était le problème ?
– Le problème ? Le problème c’est que j’ai passé des mois à ressortir mes vieux cours, à dépoussière mon dico, à bosser mes déclinaisons comme un damné. J’ai même repris toute la littérature classique histoire de pouvoir ponctuer ma conversation de citations. J’étais fin prêt, je lisais Homère tranquille, c’est dire, et là j’arrive à Athènes, j’engage la conversation avec un quidam, et que se passe-t-il ? Le gars est in-com-pré-hen-sible. Je ne me suis pas démonté, j’ai essayé avec d’autres, même chose. Pas moyen d’échanger trois mots. A se demander ce qu’ils parlent là-bas.
– Ben…le grec. Moderne. Tu es quand même vaguement au courant que ce que tu as étudié au collège s’appelle une langue morte ?
– Oui mais enfin… Ca peut pas être si différent !
– Tu irais à Rome en ne parlant que latin ?
– Et si je vais au Vatican, hein ? C’est la langue officielle, je te rappelle.
– Tu veux me faire croire que tu passerais tes vacances à avoir des conversations avec des cardinaux ?
– Ok, non.
– C’est sans doute mieux. Pour eux.
– Il faut me laisser rentrer au monastère, on est là depuis 5 jours.
– Et le lendemain, pour mes 11 ans…
– Oui ben n’empêche que je pensais m’en sortir grâce à ma maîtrise remarquable de l’héritage hellénique, et rien du tout. Au moins « latin » c’est un mot différent de « italien », ça évite les confusions. Pourquoi avoir deux langues qui s’appellent « grec », hein ?
– A leur décharge, ils en ont eu plus que deux, qui étaient toutes en vigueur en même temps.
– Pardon ?
– Mais oui. Nous avons sans doute tendance à penser que les fâcheries sur la modernisation du vocabulaire, les réformes orthographiques et grammaticales, ou l’évolution du parler populaire sont un peu des spécificités nationales, mais on reste encore des petits joueurs à côté de Grecs. Tu connais l’expression « querelle des anciens et des modernes » ?
– Ben oui.
– Qu’est-ce que tu dirais de « querelles des anciens anciens, modernes anciens, et modernes modernes » ?
– Que ça m’a l’air inutilement compliqué ?
– Indéniablement. Mais c’est comme ça que ça se finit en émeutes.
– En émeutes, carrément ?
– Eh oui. Nous on a des académiciens qui s’énervent un peu…
Je vous en prie, cessez des débordements. Un peu de calme !
Eux ils vont un cran au-delà.
– Je veux tout savoir de cette histoire.
– D’accord. Qu’est-ce que tu peux me dire de l’histoire de la Grèce. Non, attends, après l’Antiquité, Périclès, Platon, Alexandre et les autres ?
– Euh…
– Voilà. Ce qui correspond à la Grèce, en gros les régions où les gens parlent grec, appartient à l’empire romain, puis à l’empire romain d’orient. Ce qui, et c’est important pour la suite, signifie également que c’est une terre chrétienne orthodoxe.
Par rapport aux catholiques, ils ont…plus de poils ?
L’empire romain d’orient survit un bon moment à son cousin occidental, puis finit par disparaître.
– Avec la chute de Constantinople en 1453.
– Précisément. Sachant que par la suite les armées ottomanes sont allées jusqu’à Vienne, ça veut dire que « la Grèce » a été intégrée à l’empire dans le courant du 15ème siècle. Ce que les Grecs finissent par trouver pénible à la longue, en vertu de quoi les territoires qui correspondent globalement à la Grèce historique se déclarent indépendants en 1821.
– J’imagine que ça ne passe pas très bien auprès du sultan.
– Au début il ne dit trop rien, puis à partir de 1824 il considère que ça commence à bien faire. D’où guerre, et ça se passe pas très bien pour les Grecs. Heureusement pour eux, ils ont le soutien de la France, de la Grande-Bretagne, et de la Russie. Ainsi, en 1827, ces trois puissances organisent une expédition navale de démonstration, tombent par hasard sur la flotte turque, et la plient. Ensuite la France mène une opération dans le Péloponnèse, puis la Russie déclare la guerre aux Ottomans, et leur met une grosse taule. Au final, en 1830, l’empire ottoman accepte l’indépendance de la Grèce, sous la protection des trois puissances.
– Bon, ben c’est bien pour les Grecs, après tout.
– Je suis bien d’accord. Mais se pose alors la question de savoir quelle doit être la langue du pays.
– Ben…le grec ?
– Eh oui, mais lequel ? Pour marquer la filiation avec la Grèce de l’Age d’or, ou a minima avec l’empire byzantin, certains nationalistes étaient favorables au retour du grec ancien, celui que tu as étudié en classe, dit koiné. Mais ça s’avère irréaliste, la langue est trop ancienne, il y a eu trop d’évolutions depuis pour que cette option soit praticable. Mais ça reste celle de la bible et des évangiles. De la même manière qu’à l’époque la messe catholique se faisait en latin, la messe grecque se fait en koiné. Ca fait une version du grec, d’un usage limité pratiquement mais très important symboliquement.
– Ok, mais en dehors des églises on parle quoi ?
– En 1834, le pays adopte comme langue officielle le grec katharevoussa, ce qui signifie « qui tend vers la pureté ». C’est une version modernisée, et grammaticalement simplifiée, du grec classique. C’est la langue écrite, utilisée dans tous les documents officiels. Mais ce n’est pas celle que parle le Grec de la rue. Lui utilise le grec démotique, populaire, qui est tout simplement le résultat de l’évolution naturelle de la langue parmi ses locuteurs depuis Homère jusqu’à aujourd’hui.
– Donc au quotidien il y a une langue écrite officielle et une langue parlée.
– Voilà. Et les adeptes des deux idiomes sont en conflit. Les partisans de la katharevoussa traitent ceux du démotique de « chevelus », « plébéiens », et « vulgaires », tandis que les adeptes du démotique les considèrent comme des obscurantistes et conservateurs bornés.
– Je vois.
– Non, c’est encore plus compliqué que ça, à cause de la Grande Idée, déjà.
– C’est quoi ça ?
– La Grande Idée, c’est projet de rassembler toutes les populations grecques, c’est-à-dire de culture et de langue grecques, dans un même Etat, dont la capitale serait Constantinople. Il y a en effet pas mal des Grecs qui vivent en dehors des frontières du nouvel Etat, par exemple en Bulgarie ou à Constantinople.
– D’accord, pourquoi pas, mais quel est le rapport ?
– Les défenseurs de la katharevoussa considèrent que le développement du démotique, spécifique à la Grèce grecque, va repousser les populations slavophones de Macédoine vers la Bulgarie, ce qui irait à l’encontre de la Grande Idée. Tandis qu’au contraire, pour les partisans du démotique, la langue populaire doit permettre de régénérer la Nation et donc de favoriser la Grande Idée. En outre les défenseurs de la katharevoussa voient le démotique comme le résultat de la déformation de la langue sous l’influence despotique et néfaste des Ottomans.
– Ok, et donc…
– Attends, c’est pas fini.
Le grec, un plaisir constamment renouvelé.
L’Eglise, elle, est attachée à la langue classique et réprouve les versions modernes de la bible, c’est-à-dire en démotique comme en katharevoussa, qui sont diffusées depuis l’indépendance par des missionnaires étrangers. Cette distribution de versions modernes est vue comme du prosélytisme et une atteinte portée à l’identité grecque, dont la religion constitue un élément essentiel. Le patriarcat de Constantinople comme l’Eglise grecque condamnent donc ces traductions par des encycliques de 1836 et 1839. Elles exigent la confiscation et la destruction des versions réalisées par des « ennemis de la foi », et pendant qu’on y est condamnent les traductions précédentes, même réalisées par des clercs orthodoxes.
– Je crois que je vois à peu près le tableau. Mais à la longue ça doit pas être évident d’avoir des langues écrite et parlée différente, non ?
– Tout juste. Au fil des décennies, la langue parlée populaire ne se rapproche pas de la langue écrite officielle. Cette dernière ne s’avère en outre pas pratique, avec des controverses grammaticales qui durent, et l’absence d’évolution que confère un usage large. Son vocabulaire est daté et ne s’adapte pas bien aux nouveaux usages.
– Tu m’étonnes.
– En outre, jusqu’en 1881, la langue apprise à l’école, encore largement sous l’emprise de l’Eglise, est le grec ancien, le koiné, même pas la katharevoussa. Ce modèle correspondait à celui d’une école qui servait essentiellement à former des prêtres, mais n’est plus praticable alors que l’éducation se répand et comme base à l’alphabétisation de la population. A partir de 1881, on introduit donc la katharevoussa à l’école primaire, mais le grec ancien demeure dans une partie des primaires et dans le secondaire. Pour les nationalistes, le maintien du koiné à l’école permet de rattacher directement la Grèce moderne à l’Empire byzantin, qui le parlait, et d’en faire son héritière appelée à reprendre sa place.
– Je pense qu’ils ne pourraient pas faire plus compliqué s’ils le voulaient.
– Ils mettent la barre assez haut, c’est un fait. Par conséquent, dans les années 1880, plusieurs auteurs remettent la question sur le tapis, soulignant le caractère absurde de la diglossia, la coexistence de deux langues. Ils proposent l’abandon de la katharevoussa, qui a fait la preuve de son inutilité, et le passage général au démotique.
– Ca semble l’option de bon sens. Je sens qu’elle ne va pas faire l’unanimité.
– Ben non, sinon c’est pas drôle. Du côté de l’Eglise, les encycliques de 1836 et 1839 ont permis de limiter l’activité des missionnaires, mais il n’en reste pas moins que la plupart des Grecs ne comprennent pas les évangiles en grec ancien. Par conséquent des clercs continuent à travailler sur des versions modernisées, en dépit des condamnations de l’Eglise.
– Des orthodoxes hétérodoxes.
– Voilà. En 1900, le Patriarcat de Constantinople et l’Eglise de Grèce valident une version en katharevoussa de l’Evangile de Mathieu, l’Anaplasis, ce qui dans les faits constitue un retour sur les encycliques de 1836 et 1839.
– Bon, ça se simplif…
– Mais entre-temps, un nouvel acteur s’est invité dans le débat.
– Allons bon, qui encore ?
– Olga Constantinovna. Une Romanov, d’où son nom d’Olga de Russie. Cependant en 1867 elle épouse George 1er, roi de Grèce, et devient donc reine consort.
…pour les grandes occasions.
– Et elle se pique de traductions ?
– En quelque sorte. En 1897, la Grèce est en guerre contre la Turquie, parce que ça faisait longtemps. Olga fait donc ce que font les souveraines en de telles circonstances, à savoir qu’elle va rendre visite à des blessés pour les réconforter. Et se rend compte qu’ils sont incapables de lire la bible en koiné.
– Mais c’est affreux, il vous faut des bibles.
– Et de la morphine, aussi.
– Des bibles !
– Et pour cause.
– Effectivement. La reine confie donc à sa secrétaire particulière, Ioulia Somaki, le soin d’en réaliser une traduction démotique d’ici décembre 1898. En parallèle, elle contacte le Saint-Synode pour obtenir son aval, après avoir confié la supervision de la traduction à un comité composé de deux universitaires et du métropolite d’Athènes, également président du Saint-Synode, Procope 2.
– Ah oui, je l’ai vu. Moins bien que le premier, quand même.
Encore un remake local.
– Problème, le 31 mars 1899 le Synode indique que l’Eglise n’a jamais autorisé une traduction en grec « vulgaire », et ne peut donc cautionner l’initiative. Mais Procope, lui, encourage en sous-main Olga à continuer.
– Attends, si j’ai bien suivi au même moment l’Eglise s’apprête à valider une version des évangiles en katharevoussa, qui est aussi une forme moderne.
– Et oui, mais la reine est d’origine russe. Donc l’Eglise soupçonne une influence pro-slave contraire à l’intérêt grec.
– Ah ben oui, j’avais oublié la dimension politico-nationaliste.
– En parlant de politique, Olga consulte le gouvernement, et le ministre des Affaires religieuses et de l’Instruction publique. Parce que oui, c’est un seul et même portefeuille, pour te donner une idée du niveau d’intrication de ces questions. Il lui indique que le gouvernement ne peut valider un texte qui n’a pas été avalisé par l’Eglise. Mais qu’il ne l’interdira pas explicitement.
– Je vais me prendre une aspirine.
– Dans le même temps, alors que le projet de traduction est connu, il suscite autant d’approbation que de vive opposition. Les nationalistes et conservateurs ne peuvent pas admettre que la reine, russe, ait déclaré que la langue classique était incompréhensible pour l’essentiel de la population. Ils soulignent en outre que les Bulgares grécophones vont aussi demander une version dans leur langue populaire, ce qui va les éloigner du cœur de la nation. Même si dans les faits ils en emploient déjà une depuis les années 1870.
– Ah ben oui, les Bulgares…
– On s’oppose aussi au projet de la reine par anti-monarchisme, a fortiori après la guerre de 1897. Guerre qui a d’ailleurs très mal tourné pour la Grèce, qui s’est fait démonter en 30 jours. Elle doit concéder plusieurs positions stratégiques aux Turcs, et leur payer une grosse indemnité de guerre. Qu’elle ne peut pas payer parce qu’elle est en faillite, et doit donc compter sur ses alliés européens.
– Au moins, ça c’est une leçon qu’ils ont retenu.
– La version de la reine sort donc en février 1901. Elle propose le texte dans la version koiné classique, et en vis-à-vis une version démotique. Elle est présentée comme une « aide à l’étude » des écritures, destinée à un usage familial. L’ouvrage est vendu pour une drachme, soit moins que le prix de revient, pour favoriser sa diffusion. Et c’est un gros succès, au point qu’une réédition et une diffusion dans les écoles sont envisagées dès mars.
– Bon ben tout se passe bien alors. Elles sont où mes émeutes ?
– Elles arrivent. Suite à cette publication, un écrivain grec exilé à Londres et fervent promoteur du démotique, Alexandros Pallis, prépare sa traduction de l’évangile de Saint-Mathieu. Et là on ne parle pas de la reine, ni d’un projet supervisé par des prélats. Le journal progressiste Akropolis annonce la publication du texte entre le 9 septembre et le 20 octobre, sous forme de feuilleton.
Et alors Jésus dit…à suivre.
– C’est reçu comment ?
– Les théologiens montent dans les tours, les nationalistes et conservateurs hurlent, et on accuse Pallis de trahison et de blasphème. Sa traduction est anti-religieuse, anti-nationale, vulgaire, c’est un traitre apatride vendu au panslavisme.
– Tout en modération.
– Et en retenue. Le patriarche de Constantinople dénonce ce travail dans une encyclique du 8 octobre, et le Saint-Synode suit. Mais le groupe de travail de la reine et Procope n’interdisent pas le texte. Par ailleurs, pour tout arranger, Pallis répond à l’encyclique sur un ton moqueur.
– Rajoutons un peu d’huile sur le feu pour faire bonne mesure.
– A l’Université d’Athènes, des étudiants soutenus par des profs conservateurs protestent. Le 5 novembre, ils manifestent devant l’Acropolis, le journal, et l’Asti, un autre qui est sur les mêmes positions. Ils menacent de les mettre à sac. Quand la police les chasse, ils se rendent devant chez Procope, qui les assure de son soutien.
– Bon, ça va…
– Le 6, ils remettent ça, accompagnés de citoyens. Des fenêtres sont brisées, et des journaux sont brulés. Des étudiants occupent l’université.
– Ca sent l’escalade.
– Tout juste, ils s’échauffent. Le 7, un gros rassemblement est organisé à l’université. La foule demande l’excommunication des traducteurs, et veut se rendre au Saint-Synode mais la police la bloque. La situation dégénère en affrontements, et la cavalerie finit par charger. Il y a quelques blessés sérieux. Par conséquent, le 8, le gouvernement interdit les manifestations et déploie 500 marins dans les rues. Les manifestants se rendent par petits groupes devant le temple de Zeus olympien, et demandent à nouveau l’excommunication.
– A Zeus ? C’est pas trop son truc les excommunications.
« Voyez à côté. Chuis occupé là. »
– Sans doute déçus de ne pas recevoir de réponse, les manifestants se rendent devant l’université, puis un millier de personnes se dirigent vers la résidence de Procope. C’est là que ça part vraiment en sucettes.
– A savoir ?
– L’armée les bloque, puis charge.
« Le neutre pluriel se conjugue au singulieeeeeeer ! »
Les affrontements font 70 blessés, et 8 morts.
– Pour une traduction des évangiles.
– Pas les premiers morts pour des textes sacrés. Pas les derniers non plus. Procope, qui s’est opposé au Saint-Synode, doit démissionner et part dans un monastère. Les chefs de la police et de la gendarmerie aussi.
– Ah bon ?
– Oui enfin eux ils ne vont pas dans un monastère, ils se contentent de démissionner. Le premier ministre en fait autant, et est remplacé. Le 24 novembre, il y a encore une manifestation devant le temple de Zeus pour demander l’excommunication des traducteurs, la destruction des traductions, et l’interdiction de toute nouvelle édition traduite. En conséquence, le 25, le Saint-Synode interdit sous peine d’excommunication la vente et la lecture de versions modernes des Evangiles. Mais pas la traduction voire la publication elle-même.
– C’est…byzantin.
– Et l’histoire ne s’arrête pas là. La constitution de 1911 prévoit que le texte des Ecritures doit rester inaltéré, et que son passage dans toute autre langue sans autorisation du Patriarche est interdit. Les constitutions de 1927 et 1952 ajoutent qu’il faut aussi l’autorisation du Saint-Synode.
– En 1952 ?!
– Eh oui. Mais les choses avancent. La constitution de 1957 a remplacé « passage dans toute autre langue » par « traduction officielle dans toute autre forme linguistique ».
– Ah oui, à ce rythme-là, ce sera bientôt de l’histoire ancienne.
– Tu veux dire ancienne ancienne, ou moderne ancienne ?
2 réflexions sur « Version originale »
Avouez, vous avez revu On a volé la cuisse de Jupiter pendant les vacances ?
Attention !
À l’école, on apprend le grec classique, qui n’est pas le grec de la koinè (sa version tardive, populaire et internationale), qui est celui utilisé dans l’ensemble du bassin méditerranéen au Ier siècle, et donc aussi pour le Nouveau Testament.
Ce n’est pas DU TOUT la même chose !