Les autres guerres indiennes
– Ah, je vois que monsieur a bien chiné.
– Euh…oui, j’ai pas trop de problème dans ce domaine, assez régulier, une fois par jour. Mais comment ça tu le vois ?
– Seigneur, non ! ChiNé ! Comme fréquenter les vides-greniers, les salles des ventes, les brocantes, ce genre de choses.
– Oh, ok. Et à quelle remarquable pièce de mon élégant intérieur penses-tu, exactement ?
– Mais cette magnifique bergère, là, derrière toi.
– Ca m’étonnerait, elle n’est pas censée arriver avant une heu…uh, tu veux parler de ce fauteuil ?
– Non, justement, pas un fauteuil, une bergère.
– Si tu le dis.
– Je te le confirme.
Mais enfin, c’est évident non ?
Non vraiment, ces motifs imprimés sont d’une classe et d’une modernité…
– Dis donc, je t’interdis bien de te moquer.
– Tu le cherches un peu quand même, tu l’as piquée dans un club du 3e âge ?
– Toi, tu manifestes le manque de respect typique de quiconque ne connaît pas l’histoire de ce tissu.
– Alors en effet.
– Tissu qui a changé l’histoire du monde.
– Ce ne serait pas encore une de ces fois où tu exagères juste un tout petit petit peu ?
– Absolument pas. Déjà ce n’est pas mon genre…ok c’est peut-être parfois mon genre, mais là non. Tu connais beaucoup de textiles qui ont façonné le commerce international ? D’étoffes qui ont alimenté la révolution industrielle ? De vêtements dont on a puni la vente et le port par les galères ou la mort ? De fibres qui ont conduit à la déportation de millions de gens ?
– Ce ne sont pas des hyperboles ?
– La stricte vérité. Et quand tu la connaîtras, tu reconnaîtras que je l’ai effectivement bien chinZé, ma bergère.
– Qu’est-ce que c’est encore ce truc ?
– Le chinz, ou chintz. J’imagine que si, de but en blanc, je te demandais quelles sont les trois choses les plus précieuses et admirables à être venues d’Inde, tu répondrais comme toute personne normalement constituée : Aishwarya Rai, le riz kashmir, et Bloodywood.
On n’a pas trouvé de photo de riz kashmir. Promis.
– Ce classement me semble effectivement correct.
– Et pourtant il manque une richesse majeure de l’orient lointain : la toile de coton avec des motifs.
– Vraiment ? Je suis curieux, raconte-moi tout depuis le début.
– Euh…d’accord. Il y a fort longtemps, Brahmâ rendit visite à Shiva sur le mont Kailâsa, pour le prévenir de l’arrivée d’un puissant démon contre lequel tous les dieux réunis étaient impuissants. Shiva convoqua Vishnu par la pensée, et les trois dieux croisèrent leurs regards pour donner naissance à une jeune femme d’une beauté incomparable…
– Attends, peut-être pas ce début-là, tu peux sauter quelques étapes.
– Faudrait savoir. Tant pis, je passe la bataille […] des millions de démons […] se fait un collier avec ses entrailles […] danse sur son cadavre […] et l’endroit est finalement appelé la ville de Kâli, soit Kalikotta, qui avec le temps devient…
– Je sais, Calcutta !
– Alors non, Calcutta ça viendrait plutôt du champ de Kâli, rien à voir. La ville qui nous intéresse s’appelle aujourd’hui Kozhikode, mais l’important c’est qu’en 1498 c’était Calicut.
– 1498 ? C’est précis.
– C’est la date importante, puisque c’est à ce moment qu’y arrive le dénommé Vasco de Gama, ci-devant explorateur portugais et premier Européen à rallier l’Inde par la mer. Et Vasco va ramener en Europe des tissus qu’il trouve sur place, que l’on appellera donc logiquement en français étoffe de Calicut, ce qui donnera rapidement le mot calicot. Or le calicot, c’est une double révolution pour les Européens.
– Non seulement révolution, mais en plus double ?
– Eh oui. D’abord, il y a la fibre elle-même : c’est du coton. Or ce dernier, originaire de Mésopotamie, n’est que très peu présent sur le vieux continent. On ne l’y trouve que dans le sud, c’est-à-dire dans la péninsule ibérique où il a été apporté par les Arabes en Andalousie, et en Italie où il est remonté depuis l’Afrique du nord. Cependant cette production est limitée, et on en fait plutôt des voiles. Alors que dans le même temps l’Inde en tisse depuis l’antiquité. Elle a mis au point des techniques et outils spécifiques pour séparer les fibres et les graines, et c’est ainsi que le coton devient la principale industrie de l’empire mongol et le premier produit d’export de l’Inde.
– D’accord, donc ça c’est le textile lui-même.
– Voilà. S’il est teint et décoré, ça devient du chintz, ou chinz. D’un mot hindi qui signifie panaché, ou coloré, ou tacheté. Caractérisé par un contraste de couleur, quoi.
– Ce n’est manifestement pas évident de trouver le bon terme.
– Hé, c’est par pour rien qu’il faut un mot spécialisé pour le dire en hindi. Et il n’y a pas que le vocabulaire qui est spécialisé. Pour fabriquer du chintz, les artisans indiens s’appuient en premier lieu sur une véritable science de la teinture. On parle aussi bien de la production des pigments que de leur application. Tu te souviens que dans le vieux monde, on fabriquait de la pourpre à partir d’un mollusque ?
– Oui, au point qu’on l’a à peu près fait disparaître, on croirait l’histoire de la plante contraceptive miraculeuse des Romains.
– C’est ça. Les Indiens mettent de leur côté au point une teinture rouge, à partir de la racine de garance, et une bleue qui vient de l’indigo. Ils élaborent un protocole précis pour l’ordre dans lequel les couleurs nécessaires pour obtenir la nuance souhaitée doivent être utilisées. Pour ta gouverne, on applique toujours les teintures dans l’ordre suivant : noir, rouge, bleu, violet, jaune, et vert. S’agit pas de faire n’importe quoi avec les couleurs.
Enfin, la plupart du temps.
On peint les motifs sur le coton à la main avec un stylet de bambou, appelé kalam. Soit le même mot qu’en latin, en grec, et en arabe, m’est avis qu’il doit y avoir une racine commune quelque part. D’où le nom de kalamkari pour ces étoffes. Sauf quand la couleur est appliquée avec des blocs de bois pour les productions de moindre qualité.
– Eh ben on n’est pas rend…
– Attends, c’est pas fini ! Il faut ensuite passer à la fixation des pigments sur le tissu. Pour ça aussi il y a toute une gamme de produits, comme des acides (tanique, urique, acétique), le fer, ou l’alun. Et enfin, on peut finir avec le vernissage, qui se fait à l’amidon en utilisant de l’eau de riz, ou en polissant à la pierre.
– Ce sera tout ?
– Il faut compter jusqu’à 17 étapes distinctes pour produire les chintz les plus raffinés. Mais à l’arrivée tu te retrouves avec une étoffe chamarrée, ornée de motifs délicats polychromes, solide, durable, et dont les couleurs tiennent dans le temps et en dépit des lavages. C’est du grand art et de la haute technologie.
On n’a rien sans rien.
– Et donc les Européens n’ont jamais vu ça ?
– Non. Le chintz arrive en Europe à partir du 17e, d’abord par le biais des marchands portugais, puis dans les cales des différentes Compagnies des Indes Orientales. En Angleterre et en Espagne, on tire profit de son côté verni, donc un peu rigide et résistant, pour en faire de la décoration, des meubles, et du linge de maison. Puis les classes populaires récupèrent des chutes pour s’en faire des vêtements. Parce que c’est joli, déjà. Mais en plus le coton, qu’il soit imprimé ou non, c’est plus confortable que le lin ou la laine dont est fait l’essentiel des vêtements de l’époque. Et moins cher que la soie. Les cotonnades indiennes sont plus abordables, plus agréables, et en plus belles.
– On aurait tort de se priver.
– N’est-ce pas ? L’adoption du chintz pour les vêtements se fait donc d’abord par le peuple, puis l’aristocratie finit par suivre. En France, où l’on parle plutôt de toiles peintes ou d’indiennes, elles arrivent d’abord par Marseille. La communauté arménienne est la première à en importer, et le premier atelier de confection s’y installe en 1648. En 1664, Colbert crée la Compagnie (française) des Indes Orientales, qui amène des tissus indiens depuis Calcutta et Pondichéry. Puis en 1669 il met en place le port franc de Marseille. Des Arméniens appelés Chofelins s’y installent pour apprendre aux locaux la technique indienne de confection de cotonnades indiennes de Masulipatnam. A l’inverse de nos voisins, ces tissus sont d’emblée adoptés par la haute société. Les indiennes permettent à chacun d’agrémenter sa garde-robe. Les classes populaires peuvent s’offrir quelques accessoires en imprimé, les courtisans des ensembles en motifs peints à la main. Et même les pirates, d’ailleurs.
– Pardon ?
– Le fameux Jack Rackham, qui a écumé les Caraïbes et les Bahamas entre le 17e et le 18e, était également connu sous le nom de Calico Jack, calico sans t parce que les anglophones l’ont fait sauter, en raison de son faible pour les tissus indiens.
Un modèle de goût et d’élégance.
L’éventail de qualité et de raffinement offert par le chintz est très large. Et c’est ainsi que dans les années 1680, il est devenu particulièrement populaire en Grande-Bretagne, en France, ou aux Pays-Bas.
– Eh ben écoute c’est très bien, voilà, tout le monde à la mode de Calicut.
– Mais non, c’est une catastrophe ! A l’orée du 18e siècle, l’Inde produit 25 % des textiles mondiaux, et son coton est le premier produit du commerce mondial, consommé des Amériques au Japon. Au point que les industries textiles locales (lin, soie, laine) voient les tissus indiens comme une menace, qui plus est d’origine barbare et païenne.
– Certes, mais on va faire quoi, interdire aux gens de porter des tissus à motifs ?
– Précisément. Le textile est la principale source d’exports français, l’affaire est donc sérieuse. Par conséquent, c’est le conseil du roi qui prononce l’interdiction le 26 octobre 1686. Sont prohibées l’importation de tissus imprimés, mais également de tissu brut, et l’impression sur le territoire, y compris sur du coton produit en France. Plus d’indiennes sur le territoire.
– Et on dit des Américains…
– Cependant le roi et de nombreux aristocrates sont actionnaires de la Compagnie des Indes Orientales française, qui fait commerce d’indiennes. Elle est donc autorisée à les vendre aux enchères, afin qu’elles soient expédiées à l’étranger.
– Oh, je suis certain que personne ne va gruger sur les bords pour continuer à vendre un produit si populaire…
– Des manteaux sous le manteau tu veux dire ? Tu m’étonnes, les contrebandiers en profitent. Les indiennes reviennent en France par les Pays-Bas, la Suisse, et la Savoie. Des Huguenots réfugiés en Suisse, après la révocation de l’édit de Nantes en 1685, y créent plusieurs ateliers de fabrication d’indiennes à partir des années 1690. Les étoffes passent en contrebande en France et en Grande-Bretagne.
– Pourquoi en Grande-Bretagne ?
– L’Angleterre interdit également en 1701 l’importation de chintz. Mais pas de coton brut, ni la vente d’indiennes réalisées dans le pays. Note qu’il y a également des lois sur le sujet en Espagne, Prusse, Turquie, et à Venise.
– Autant si je dois être parfaitement honnête il y a des fringues que j’interdirais sous peine de sanctions sévères…
Notez que ça marche aussi avec les motos, les loups, et les dauphins.
…autant là on parler de faire la guerre aux robes à fleurs.
– Contre un produit dont les consommateurs raffolent, et on peut y voir des éléments précurseurs d’autres épisodes qui suivront, avec des trucs reconnaissons-le un peu plus dangereux que du coton. Par exemple, les marchands néerlandais deviennent de gros importateurs/trafiquants.
– Effectivement.
– Pour la France, la Suisse et les îles anglo-normandes sont les deux principaux points de départ de la contrebande de calicots. Ils passent par Avignon, sous contrôle papal, ou débarquent à Marseille, où ils sont en principe destinés à être réexportés comme on l’a vu. Des enchères organisées par les autorités prennent place. On acquiert des indiennes pour les échanger contre des esclaves en Afrique, ce qui est autorisé, ou les revendre dans les Indes Occidentales françaises, ce qui ne l’est pas.
– Ce sens des priorités.
– Note qu’en Suisse, la richesse créée par les indiennes va grandement favoriser le développement des banques et d’ateliers d’horlogerie. Ton « compte épargne » et ta collection de toquantes trouvent leurs origines dans des oiseaux peints à la main sur du coton du Kerala.
– Je n’ai pas, je n’ai jamais eu…
– Toujours est-il que la première raison pour laquelle le trafic d’indiennes est florissant est que la demande ne faiblit pas vraiment, en dépit de l’interdiction prononcée en 1686, et qui reste en vigueur pendant des décennies. Par conséquent, on renforce les sanctions, avec des peines très très lourdes. Ainsi, en 1726, ceux qui possèdent des indiennes peuvent finir aux galères, et les trafiquants risquent la mort. Quiconque en porte sur lui ou détient du mobilier décoré de la sorte peut être détenu indéfiniment par les autorités. L’idée est de taper fort sur les consommateurs à défaut de parvenir à stopper les contrebandiers.
Les galères, c’est pas très agréable. Mais…
– Et quelque chose me dit que ça ne marche pas trop.
– Non. La controverse sur les calicots devient en outre la base d’un vif débat économique sur les mérites comparés du protectionnisme et du libéralisme. Dans le même temps, l’idée que des peines aussi sévères que les galères ou la mort puisent être infligées pour avoir simplement acheté des tissus choque un peu. Pendant toute la durée de l’interdiction, on continue à en porter, à commencer par les gens de cour, sous le nez des ministres et du roi. Au lieu d’enrichir le royaume, la prohibition fait des hors-la-loi d’une part importante de la population. Et il y a réellement des arrestations, on appréhende des dames dans la rue. Mais pas madame de Pompadour, par exemple…
On dit qu’elle aurait ses entrées auprès du roi. Mais bon, rumeurs…
– Et le roi s’entête ?
– Non, il faudra attendre 1792 pour ça.
– Je veux dire, il s’obstine ?
– L’interdiction demeure, mais il y a des aménagements. Dans les années 1740, l’Etat finit par accorder des licences pour l’impression sur des fabriques nationales, notamment des cotonnades venues des colonies. Faut dire que des Suisses n’ont pas attendu pour installer des ateliers clandestins en France, à Marseille, Nantes, et Rouen.
– Carrément, ils ouvrent des fabriques clandestines ?
– An non mais les Suisses c’est des furieux. Dans le même temps, la culture du coton se développe dans les Antilles, notamment à Saint-Domingue. On réclame dès lors d’autant plus la légalisation des imports depuis l’Inde. En plus des arguments en faveur de la libéralisation du commerce, on met également en avant le fait que l’interdiction pénalise la masse au bénéfice de quelques-uns. En 1746, un atelier d’indiennes se crée à Mulhouse.
– Ah ben donc c’est fini, on a le droit.
– Et non. Mulhouse est alors une république libre et indépendante, alliée aux cantons suisses mais enclavée dans le territoire français. La ville devient la capitale européenne du coton. En 1768 elle compte 15 fabriques, et l’Alsace devient le centre d’expertise européen en utilisation de la garance. L’essor du textile constitue un moteur important de la croissance de la population alsacienne. Entre-temps, l’interdiction française sur les indiennes est finalement levée en 1759, remplacée par une taxe de 25 %. Ce qui suffit d’ailleurs à maintenir le trafic profitable.
– Bien joué.
– L’embargo aura duré 73 ans, soit plus longtemps que partout ailleurs, et il aura réussi sur tous les tableaux : le produit n’a rien perdu en popularité, les trafiquants se sont enrichis, et cerise sur le gâteau ces lois empêchent également le développement d’ateliers qui travaillent à reproduire les toiles indiennes, comme s’en établissent au même moment en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas. Les résultats ne sont pas à la hauteur des originaux, mais séduisent déjà de nombreux consommateurs, y compris en France.
– Autant de leçons dont j’espère qu’on les aura retenues si jamais une telle situation se reproduisait par la suite…
– A n’en pas douter. Note qu’en en dépit de son retard, la fabrique française d’indiennes obtient quelques belles réussites, par exemple la toile de Jouy, de Jouy-en-Josas.
– C’est pas Monica Lewinsky qui avait une robe en toile de…
– Non, stop. Donc la toile de Jouy c’est bien, mais la France a quand même largement raté le coche. En revanche la Grande-Bretagne développe une activité textile importante à partir de la copie par impression de motifs indiens sur des cotons venus d’Inde, puis de plus en plus des Amériques. La culture du coton s’y implante dans les Antilles puis sur le continent, grâce à la mise au point d’un coton qui résiste au froid et est mieux adapté à l’impression. Ce qui va avoir deux conséquences assez tragiques. Enfin même carrément très tragiques, en fait.
– Comme quoi ?
– Ben d’abord il faut de la main-d’œuvre pour cultiver le coton. Et les ouvriers des champs de coton d’Amérique, ils n’étaient pas recrutés sur place. Ils n’étaient d’ailleurs pas recrutés du tout. Pour le dire simplement : le coton alimente la demande d’esclaves africains. Qui comme on l’a vu sont parfois achetés avec le produit de la vente de chintz indien. Et chez les Indiens, justement, c’est pas la fête non plus.
– Ben pourtant…
– L’engouement mondial pour leurs tissus a d’abord été une bénédiction, certes. Les artisans adaptaient leurs motifs aux goûts européens, il y avait une grosse demande, très bien. Cependant les différentes lois d’interdiction, en particulier britanniques et françaises, ont un effet majeur sur les exportations indiennes. Elles comptent beaucoup moins de tissus imprimés, qui sont prohibés, et de plus en plus de coton brut. Ce que Nehru qualifiera plus tard de désindustrialisation coloniale : les textiles indiens perdent en technicité et en valeur ajoutée. Valeur ajoutée que les Européens récupèrent en copiant, souvent moins bien parce que de façon industrielle pour faire du volume, les motifs « à l’indienne ».
– En restant planqués derrière des lois protectionnistes.
– Là en l’occurrence il n’y a pas photo, c’est un exemple de protectionnisme prédateur. Et puis à partir de la fin du 18e, la mode du chintz cesse progressivement en Europe. Les goûts évoluent, et avec l’indépendance des Etats-Unis les fabricants britanniques perdent un débouché important. Paradoxalement, le mouvement des Arts & Crafts qui apparaît ensuite au Royaume-Uni en rajoute une couche, puisqu’il fuit ce qui est produit industriellement au profit des créations artisanales. Or le tissu à l’origine peint à la main pendant des heures et des jours en Inde est désormais synonyme en Europe de fabrication mécanique à la chaine.
– C’est cruel.
– Les motifs indiens connaissent un regain de faveur avec la culture hippie, notoirement amatrice de trucs qui poussent en Orient et sont interdits par les autorités. Et de nos jours il y a toujours en Inde une production de chintz de haute qualité, mais il trouve plus sa place en haute couture que dans le trousseau des classes populaires.
– Faudrait un nouveau Jack Rackham.