L’histoire amputée

L’histoire amputée

– Tu veux que je te dise…

– Non, a priori.

– Merci, ok, très bien, eh ben je vais y aller moi.

– Allez fais pas la tête. Qu’est-ce que tu voulais me dire ?

– La postérité est cruelle.

– Mais non, je suis sûr que tu seras reconnu à la hauteur de tes mérites.

– Je ne vois pas pourquoi je devrais attendre, déjà. Ce que je veux dire, c’est que les raisons pour lesquelles une personne donnée reste dans l’histoire sont parfois un peu bizarres, voire moqueuses.

– Tu veux parler d’Erostrate ?

– Uh ?

– Manifestement pas, pourtant dans le genre mauvaise raison de laisser une trace il se pose là. Les 7 merveilles du monde antique, ça te dit quelque chose ?

– Oui, quand même.

– Je t’écoute.

– Je…euh…les jardins suspendus de Babylone, le mausolée d’Halicarnasse, le temple/la statue de Zeus à Olympie, la grande pyramide de Khéops, le phare d’Alexandrie, le temple  d’Artémis à Ephèse, le colosse de Rhodes.

– Joli. Bon, on est d’accord qu’il ne reste plus aujourd’hui que la pyramide. Les autres ont disparu, et en ce qui concerne le temple d’Artémis sa destruction correspond pleinement à ce que tu disais. Vois-tu, le temple a été incendié le 21 juillet -356, exactement.

– A été ?

– Précisément. Un individu du nom d’Erostrate a pénétré dans le temple et y a foutu le feu. Il s’est ensuite rendu aux autorités, expliquant que la seule raison pour laquelle il avait commis cet acte de vandalisme, bien des siècles avant qu’apparaissent les Vandales, était de devenir connu comme le gars qui avait brûlé l’un des monuments les plus célèbres au monde.

– C’est tout ?

– C’est tout. On peut débattre à l’envie de l’égotisme forcené de la période actuelle à la faveur des réseaux sociaux, mais de toute évidence y’avait quelques germes dans l’Antiquité. Faire n’importe quoi, y compris détruire une merveille architecturale, juste pour marquer sa présence.

– Inconcevable.

On condamne sans réserve.

– A noter que pour éviter que cela se reproduise, les autorités interdisent que le nom d’Erostrate soit jamais mentionné, ordonnant qu’il soit effacé des chroniques et archives.

– Ca a manifestement marché.

– Manifestement.

– D’accord, mais je ne te parlais pas de cela. Plutôt de quelqu’un qui a toutes les bonnes raisons d’être retenu par l’histoire, mais dont le nom reste attaché à une anecdote peu flatteuse. Et qui n’est même pas établie.

– Ah ça, les trompettes de la renommée, mal embouchées, tout ça.

– N’essaie pas de m’imposer des références acoustiques à moustache, je te prie. Tu connais Robert Liston ?

– Eh bien au risque de te surprendre, non.

– Je parie pourtant que tu en as déjà entendu parler. Robert Liston est un médecin, et même un chirurgien. Il voit le jour le 28 octobre 1794 à Ecclesmachan, une bourgade située en Ecosse et dont je n’ai par conséquent qu’une idée vague de la façon de prononcer son nom. Il est élevé par son veuf de père, et manifestement fort bien. Il intègre en effet l’université d’Edimbourg à 14 ans, et y commence ses études de médecine à 16.

– Impressionnant.

– Ce n’est qu’un début. Il devient chirurgien à l’Hôpital Royal d’Edimbourg à 20 ans, et intègre l’Académie Royale de Chirurgie à 22.

– J’ai envie de dire qu’il a l’air brillant. A moins que la chirurgie du début du 19ème soit plus proche de la charcuterie que de la médecine, ce que pour être honnête je n’exclus pas.

– Avant de rentrer dans le détail de sa pratique, sache qu’il se met à dos un certain nombre de confrères. Parce qu’en plus d’être précoce, ce qui peut toujours être agaçant, il a le toupet d’ouvrir son propre cabinet, où il opère non seulement les patients que ses collègues considèrent comme trop difficiles, mais aussi des pauvres.

– Mais quelle horreur, enfin.

– Oui hein ? On va jusqu’à l’accuser de détourner les patients de l’hôpital pour les orienter chez lui, au point qu’il est provisoirement suspendu. Quand il reprend ses fonctions, il se bat avec un confrère.

– Mais enfin Robert, je comprends que tu puisses être aigri, mais ça se fait pas !

– Oh que si.

– Bien sûr que non.

– Si si si. Laisse-moi te donner le contexte. Ou plutôt te le rappeler, puisque tu sembles avoir pour le sujet une fascination dont je laisse à chacun le soin de déterminer le degré d’équilibre psychologique.

– Quels sont donc ces sous-entendus calomniateurs ?

– Les vols de cadavres, tu vas me dire que tu n’as jamais parlé de ça ?

– Ah si, bien sûr, mais c’est…l’intérêt historique.

– Je n’en doute pas. Donc les voleurs de cadavres, plus Edimbourg, égale ?

– Burke et Hare, je dirais.

– Exactement. Deux sinistres individus qui avaient en 1827-1828 poussé les activités macabres jusqu’à tuer directement pour revendre leurs victimes à un professeur d’anatomie. Ce dernier, Robert Knox, ne fut pas poursuivi, dans la mesure où Burke avait assuré qu’il ne connaissait pas l’origine de ses…matériaux de travail.

– Il est fort, Knox. Si je me souviens bien, tout le monde n’en était pas convaincu.

– Pour le moins. Dont Robert Liston. Liston soupçonnait Knox de se fournir auprès de trafiquants. Raison pour laquelle il débarque un beau jour dans une classe d’anatomie de Knox, en pleine démonstration devant ses élèves. Il tombe sur le cadavre d’une jeune femme, Mary Paterson, effectivement assassinée par Burke et Hare, dans une situation que les archives de l’époque décrivent comme « lascive ».

– On…on parle bien d’un cadavre ?

– Oui. Même en admettant que l’époque avait une conception très large de ce concept, c’est sale. Liston, la trentaine active et environ 1,85 mètre, rosse promptement son « estimé confrère », et récupère le cadavre pour s’assurer qu’il bénéficiera de funérailles en bonne et due forme.

Images d’archives.

– Je l’aime bien.

– Tu m’étonnes. Toujours est-il que Liston finit par avoir envie de quitter Edimbourg. A 34 ans, en 1828, il rejoint le tout nouvel hôpital universitaire de Londres. Et là, il devient…une forme de légende.

– Toujours ce sens de la mesure.

– A minima, une référence. Rappelons à toutes fins utiles qu’à l’époque l’anesthésie n’existe pas. Ou se limite à de la gnôle voire une mandale en travers de la gueule. Par conséquent, le meilleur moyen d’éviter que le patient souffre trop pendant une opération chirurgicale est d’aller vite. Or Robert excelle dans ce domaine. Il devient rapidement connu comme « le couteau le plus rapide du West End » (et non de l’ouest, comme on l’entend parfois, on n’est pas dans le Texas). Il est particulièrement compétent pour procéder à des amputations. Son opération de référence est l’amputation de la jambe au-dessus du genou, qu’il effectue en un temps record.

– C’est quoi un temps record ?

– Tu n’as pas la curiosité morbide, à part ça. Eh bien j’ai trouvé plusieurs mentions d’une opération réalisée en moins de 30 secondes, de la première incision à la dernière suture. Ca paraît vraiment très rapide, et d’autres textes parlent plutôt de 2 minutes 30.

– Ce qui reste quand même très remarquable.

– Pour le moins. Je te rappelle que Liston est prof, il opère devant une assistance, et il sait se mettre en scène. Il invite ainsi les étudiants à le chronométrer, et ses performances ne font que renforcer son prestige. Sachant qu’outre le caractère spectaculaire et une souffrance moins longue, une opération vite conclue, sous réserve qu’elle ne soit pas pour autant réalisée n’importe comment, est favorable au patient. La rapidité et la capacité à limiter l’hémorragie contribuaient aussi aux chances de survie quand il n’y avait ni asepsie ni transfusion.

– Vite fait, bien fait.

– Exactement. Par conséquent, Liston affiche pour les amputations un taux de survie meilleur que celui de ses confrères, de l’ordre de 5 patients qui s’en sortent sur 6, contre 3 sur 4 en moyenne. Liston est la vedette de la salle d’opération.

– Oui, ou c’est un praticien pas trop mauvais qui opère à la chaîne.

– Justement pas, c’est bien ce qui fait la qualité du personnage. Il n’est certainement pas du genre à vouloir opérer à tout bout de champs, au contraire. Il considérait que la chirurgie était souvent la dernière option, et que le bon praticien devait savoir quand ne pas opérer. Il soulignait en outre que l’étude de la pathologie et de la physiologie étaient primordiales, en cela qu’elles permettaient souvent d’éviter des opérations et de préserver des organes ou membres. Je cite : « il y a plus de mérite à sauver un membre par de grandes compétences en médecine qu’à en découper des milliers avec la plus extrême dextérité ».

– Assez remarquable de sa part.

– Ca ne s’arrête pas là. Liston était moderne et précurseur. Tu te souviens d’Ignace Semmelweis, le médecin hongrois qui militait pour que ses confrères se lavent les mains avant d’intervenir, et s’est fait ostraciser pour ça ?

– Je me souviens.

– Avant lui, et par conséquent bien avant la découverte des germes et microorganismes, Liston appliquait et encourageait des pratiques aseptiques. Tout simplement par inclination pour la propreté et l’ordre. Il était un des rares chirurgiens connus pour se laver les mains avant une opération.

– Les gestes barrières, c’est important.

– Incontestablement. De la même façon, il opérait avec des blouses propres.

– Oui, et ?

– Et c’était tout à fait incongru. Pour de nombreux confrères c’était un signe d’expérience que d’utiliser la même sans la laver, toute maculée de sang, pus, et autres qui attestaient de la pratique de son propriétaire. Selon un chirurgien contemporain : « La propreté était un signe de pruderie et d’affectation. Un bourreau pourrait tout aussi bien se faire les ongles avant de procéder à une exécution. »

– Ugh…

– Il sortait également du lot parce qu’il retirait sa veste pour opérer.

« Y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ? »

Un acte considéré à l’époque comme tout à fait inconvenant, à la limite de l’indécence et de la nudité publique. Ce serait d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les vestes disposent de boutons sur les manches : pour qu’on puisse les retrousser et garder sa jaquette si vraiment vraiment on a besoin d’avoir les mains à l’aise. Parce exemple pour pratiquer la chirurgie.

– Est-ce bien utile, après tout ?

– Toujours dans l’idée de procéder proprement, Liston insistait pour raser les zones à opérer, utiliser des éponges propres, et laver ses vêtements de travail à l’eau froide, et non avec des sels et autres machins à sentir bon susceptibles de causer des infections. Aussi, pour éviter de le poser sur une table d’opération pas toujours bien propre, il avait l’habitude de tenir son couteau entre les dents quand ses mains étaient occupées.

« Dé’endez ‘ous, en’in ! »

Liston innove en matière d’hygiène opératoire, mais pas uniquement. Il révolutionne la façon de procéder aux amputations : en gros, plutôt que de couper depuis l’extérieur, on insère d’abord le couteau dans le membre, parallèlement à l’os, puis on va vers l’extérieur.

Ne faites…oh après tout on est confinés, faut s’occuper.

Et histoire de disposer des bons outils, il conçoit pour cela le Liston Knife, un couteau à double tranchant, qui devient un outil standard dans la panoplie chirurgicale.

Pour la fête des pères.

Et tant qu’il y est, il invente aussi les forceps, ainsi qu’un modèle d’atèle utilisé pour les fractures du fémur, toujours utilisé de nos jours.

– Innovateur et inventeur.

– Ca ne s’arrête pas là. Robert Liston réalise la première opération sous anesthésie en Europe le 21 décembre 1846, avec de l’éther. Il en conclut que ça marche mieux que le mesmérisme, c’est-à-dire l’hypnose. Il se déclare totalement favorable à cette technique, dans la mesure où il était l’un des rares chirurgiens à rejeter l’idée que la douleur d’une opération chirurgicale sans anesthésie favorisait la guérison (plus elle était importante mieux c’était).

– Un des rares ?!

– Eh oui, valait mieux pas avoir à passer à l’hosto à l’époque. De manière générale, il n’hésitait d’ailleurs pas à dénoncer les pratiques médicales qu’il considérait non éthiques, comme l’ablation des amygdales et luette pour opérer le bégaiement.

– Oui, je crois qu’il est assez admis que ça ne sert à rien.

– En tant que praticien comme enseignant, Robert est exigeant. Il considérait qu’avant de passer en salle d’opération, il fallait d’abord avoir suffisamment pratiqué les dissections.

– Une fois encore, je suis choqué par une telle audace.

– C’est qu’apparemment ça n’allait pas de soi pour tout le monde. Liston explique que le chirurgien doit être prêt à prendre des décisions, ce qui implique qu’il dispose d’une expérience importante. Il est pour lui inacceptable qu’un chirurgien soit paralysé par l’indécision, prenant le risque de tuer son patient par inaction. Cette expérience ne vient pas de l’âge ou de l’ancienneté, mais du fait d’avoir été confronté à une multitude de situations, donc du nombre de patients traités.

– Ca paraît tellement évident.

– Aujourd’hui. Autre domaine dans lequel il avait de l’avance, les relations avec les patients. Il considérait que leurs émotions constituaient un élément essentiel dans le protocole médical, et qu’il était important de les rassurer autant que possible. Si le patient exprimait de l’appréhension ou de la crainte, il convenait de reporter l’opération. Enfin, il estimait que le travail ne faisait que commencer à l’issue de l’opération : « l’attention après le traitement est encore plus importante que l’opération elle-même […] le patient doit être guidé, avec bienveillance, à travers le processus de guérison ».

– On est bien d’accord que c’est un chirurgien qui dit ça ?

– Oui. Pour finir de te brosser le portrait, Liston est abrasif, arrogant, et assez conscient de sa valeur. Très exigeant avec ses étudiants, il n’hésite pas à leur adresser de sévères remontrances. Mais il est aussi amical et généreux en dehors, et peut de la même manière les inviter à diner chez lui après. J’ai pas l’impression de m’avancer en disant que c’était un peu un modèle.

On déteste ce genre de personnage.

– D’accord, d’accord, tout cela est effectivement remarquable. Et justifie pleinement qu’il ait un article assez élogieux dans le livre d’histoire de la médecine. Mais du coup je vois mal le lien avec ce que tu me disais au départ sur une renommée injuste.

– Aaaah, mais ça c’est parce que si tu te renseignes à propos de Robert Liston, sur…je ne sais moi, imaginons une forme de réseau d’information mondial accessible à tous à partir d’outils domestiques assez communs.

– Ca ne me dit rien du tout, je ne vois pas.

– Non mais imagine, on est dans la fiction là.

– D’accord. Je ne te cache pas que ça me paraît assez peu crédible ton machin, mais admettons.

– Eh bien si tu demandes à un moteur de recherche…

– Un quoi ?

– Ca suffit là. Si tu demandes à un moteur de recherche des informations sur ce médecin appelé Bob, tu sais ce que tu vas trouver ?

– Non.

Non. Enfin si, aussi.

– Essentiellement le récit d’une fameuse opération dont le taux de mortalité aurait atteint 300 %.

– 300 % ! Mais comment ?

– L’histoire est la suivante : dans la première moitié du 19ème siècle, un chirurgien par ailleurs renommé pour son exceptionnelle dextérité pratiquait une amputation de la jambe. Une opération qui nécessitait qu’il soit assisté, histoire de tenir fermement le pauvre gars sur le point de se faire raccourcir.

– Y’a de quoi se débattre un peu, même quand on est là délibérément.

– C’est ça. Le patient remue quand même, c’est un peu le bordel. Un spectateur, puisque l’opération était réalisée devant un public, se fait frôler par le couteau du chirurgien, qui entaille son habit, et reçoit par ailleurs une projection de sang. Il n’est pas blessé, mais la vue du tissu découpé et du sang lui font croire qu’il est touché, et il meurt littéralement de peur. Première victime.

– Ben alors, faut pas venir assister à des amputations quand on est une petite nature.

– Par ailleurs, un assistant se fait lui effectivement entailler le doigt par le bistouri. Problème, la plaie s’infecte, et lui aussi finit emporté par la gangrène. Deuxième victime. Qui rejoint le patient, qui a succombé de son côté à une forme de septicémie, toujours en raison de l’outil moyennement propre et stérile. Et de trois.

– Je comprends que le chirurgien en question est Robert Liston.

– Oui, et tu vas trouver de nombreuses versions de cette macabre anecdote qui développent globalement toutes l’idée du praticien imbu de sa dextérité et qui finit par tuer trois personnes à avoir voulu aller trop vite.

– Je sens une pointe de scepticisme.

– Y’a pas que la pointe, y’a tout le couteau. Liston était-il orgueilleux et cabot au point de se mettre en scène ? Incontestablement. Etait-il réputé pour son adresse amputatoire et sa rapidité d’exécution ? Indubitablement.

– Attends, ça existe « amputatoire » ?

– Maintenant oui. Pour autant, est-ce que ce que je viens de décrire correspond au Robert Liston que je t’ai présenté ? Il est établi qu’il était plutôt plus propre et porté sur l’hygiène de ses outils que les autres, et on parle de deux morts par infection, dont un après un simple entaille au doigt.

– Ca PEUT arriver.

– D’accord, mais plutôt moins à lui. Et puis le gars qui meurt de peur, sans avoir été réellement blessé ? Sachant que la légende veut aussi qu’il s’agissait d’un vieux professeur de médecine, il serait littéralement mort à la vue de sang, en étant venu voir une amputation ?

– C’est un peu tiré par les cheveux…

– La raison première pour laquelle j’ai des doutes, c’est que cette histoire a manifestement une source unique, un livre d’un dénommé Richard Gordon sorti en 1983 sur les « désastres médicaux ». Gordon mentionne Liston, avec cette histoire. Ainsi qu’une autre, selon laquelle à l’occasion d’une autre amputation de la jambe réalisée en un temps records de 2 minutes 30, Robert se serait laisser emporter et aurait également procédé à l’ablation des testicules du patient.

– Mais quelle horreur !

– Certes, mais une fois encore quand on y réfléchit posément, est-ce que ça paraît crédible de la part d’un praticien sérieux ? Hop, tant que j’y suis, je vais enlever ça aussi ?

– J’aurais tendance à te rejoindre.

– Nous sommes loin d’être les seuls à douter. Dans les papiers de nature plus académique, ces deux événements sont qualifiés d’apocryphes. A prendre avec de loooongues pincettes. De là même à imaginer des légendes lancées par des confrères avec lesquels ses relations étaient notoirement tendues…

– Autrement dit, Robert Liston était un individu remarquable à bien des égards, un pionnier de la chirurgie qui se souciait plus des malades que d’aligner les opérations, et les informations les plus répandues à son propos concernent deux erreurs médicales, en plus très douteuses ?

– C’est ça.

– Moche.

« Internet, c’est nul ».
Robert Liston (1794-1847)

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